Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle Les travaux de recherche sur les émotions et l’intelligence ont ouvert un champ d’études très vaste sur le sujet de l’intelligence émotionnelle. En effet, le mariage des termes « intelligence » et « émotion » est ambitieux, et sa définition complexe. Nous aimons dire que l’intelligence émotionnelle, dans le domaine professionnel, est le principe fondateur que doit appliquer un manager pour susciter des émotions positives à ses collaborateurs. Concept à la mode depuis la fin du 20e siècle Goleman, un psychologue américain, a popularisé le concept dans un essai datant de 1995, alors qu’il n’était jusqu’alors pas très bien perçu par la communauté scientifique. C’est lui qui a donné une définition aujourd’hui encore admise de l’ensemble d’aptitudes qui constitue l’intelligence émotionnelle :
Les managers doivent être "émotionnellement intelligents"
Sébastien Simonet cité par le Temps, ajoute que les managers « doivent pouvoir anticiper les états d’âme de leur équipe, et gérer en parallèle leur propre fatigue et leur propre pression. L’ego a en plus tendance à gonfler avec les responsabilités, amenant parfois à avoir moins d’égard pour l’autre ». Jung Lee (2018), professeure adjointe d’administration publique à l’Université de Séoul, soulève également « que les agents dotés d’une plus grande intelligence émotionnelle sont moins sujets au syndrome d’épuisement professionnel et plus susceptibles d’améliorer leurs performances parce qu’ils ont tendance à avoir de meilleures relations avec les autres et à mieux supporter la pression émotionnelle. (…) Ils affichent une meilleure estime de soi et des humeurs plus positives, ce qui peut réduire les affects négatifs et accroître la satisfaction au travail » (p. 756). Quand et comment la mesurer ? Les tests, évaluations et autres approches psychométriques pour mesurer l’intelligence émotionnelle sont nombreux, notamment lorsqu’il s’agit de donner un score de QE (quotient émotionnel) dans la continuité des tests du QI (quotient intellectuel) et des habiletés cognitives. À Genève, Marcello Mortillato et Katja Schlegel ont récemment développé le GECO (Geneva Emotional Competence Test). Si le sujet vous intéresse, nous vous suggérons d’y jeter un œil, c’est un bon exemple de ce qui existe sur le marché pour mesurer l’intelligence émotionnelle. L’outil développé par les chercheurs genevois est composé de quatre phases distinctes, proposant chacune des questions à choix multiples et le visionnage de vidéos. Certaines entreprises utilisent déjà le GECO dans leur processus de recrutement. Sera-t-il le futur allié des assessments ? Il semblerait en tout cas qu’il s’implante de plus en plus au moment de la sélection des futurs managers. Peut-on entraîner son intelligence émotionnelle ? Si vous avez obtenu un faible score au GECO, pas de panique, il est possible de s’améliorer, de développer son intelligence émotionnelle. Il s’agit avant tout de prendre conscience de l’impact émotionnel que nous avons sur les autres. Pensez par exemple à cette phrase que l’on a tous entendu un jour « ce n’est pas ce que tu as dit, mais la manière dont tu l’as dit qui me dérange ». C’est un premier exercice que l’on peut faire : apporter quelques nuances à notre propos, se mettre à la place de l’autre, émettre tout en anticipant la réception du message par l’autre, voilà qui peut s’apprendre et qui développe l’empathie et un climat émotionnel positif. Si vous avez lu nos précédents articles, vous aurez compris que cela est essentiel à une meilleure collaboration et rend de fait les employés également plus motivés, fidèles et productifs. Alors, vous a-t-on donné envie d’évaluer, de mesurer, voire même de développer votre intelligence émotionnelle ? Sources :
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