Soigner son entrée et sa sortie : l’art de la transition professionnelle au service de la marque employeur
top of page

Soigner son entrée et sa sortie : l’art de la transition professionnelle au service de la marque employeur

Lorsqu’un candidat se présente à un entretien d’embauche, il sait que tout compte : l’entrée dans la salle, la posture, le regard, le premier mot. On le lui rappelle souvent : il faut soigner son entrée. Mais on insiste tout autant sur la sortie, car c’est la dernière impression qui reste, celle qui ancre la perception de l’autre et influence la décision finale. Il en va de même pour les entreprises. Leur réputation ne dépend pas seulement de la manière dont elles accueillent un collaborateur, mais aussi — et peut-être surtout — de la manière dont elles l’accompagnent lorsqu’il doit partir.


Dans un marché du travail suisse marqué à la fois par une forte mobilité et une tension sur les talents, la transition professionnelle devient un miroir de la marque employeur. Or, les chiffres récents révèlent un déséquilibre : si l’onboarding (intégration) est généralisé et de mieux en mieux orchestré, l’outplacement (soutien au départ) reste encore trop souvent vécu comme un coût défensif, réservé aux cas sensibles.


L’onboarding : l’art de l’entrée

Les entreprises suisses l’ont compris : l’onboarding n’est plus une formalité, mais un moment stratégique. Quasiment toutes les embauches s’accompagnent aujourd’hui d’un parcours structuré — modules digitaux, binômes de parrainage, check-lists, sessions de formation, mentorat. Certaines organisations prolongent ce processus sur 6 à 12 mois afin d’accompagner l’adaptation culturelle et opérationnelle.


Pourquoi cet intérêt ? Parce que l’entrée conditionne le sentiment d’appartenance rapide, accroît l’engagement, et réduit le turnover précoce. Le Swiss HR-Barometer et d’autres enquêtes RH suisses mettent en évidence que les premières semaines déterminent la relation employé-entreprise, l’intention de rester ou de quitter.


Autrement dit, soigner l’entrée, c’est donner confiance, faciliter l’intégration, et protéger la marque employeur dès le départ.

L’outplacement : redonner de la valeur à la sortie pour préserver sa marque employeur

À l’inverse, l’outplacement — ou accompagnement de transition — reste trop souvent perçu comme un coût ponctuel, activé seulement dans les cas de restructuration ou de licenciement.


Pourtant, c’est précisément dans ces moments de rupture que se joue une part essentielle de la réputation. Un collaborateur bien accompagné dans son départ peut devenir un ambassadeur loyal, alors qu’un départ mal géré peut transformer en détracteur un salarié autrefois engagé.


De plus, les collaborateurs qui restent ne sont pas indifférents : ils observent attentivement la manière dont leurs collègues sont traités, et leur confiance envers l’entreprise se renforce lorsque celle-ci agit avec équité et respect.


Enfin, dans un marché suisse marqué par une mobilité annuelle proche de 20% — dont 13,5% de changements volontaires et 6,5% de pertes d’emploi — chaque ancien collaborateur devient un ambassadeur potentiel auprès de futurs candidats. Son expérience, positive ou négative, influence directement l’attractivité externe de l’organisation.


Marque employeur : l’enjeu de la symétrie

La tendance actuelle montre que l’outplacement monte en valeur et en visibilité. Selon l’enquête de LHH (filiale du groupe Adecco), 82% des responsables RH en Suisse affirme déjà proposer un programme de transition, et 94% prévoient de développer ces dispositifs dans les années à venir — signe que l’accompagnement de sortie devient un réflexe de plus en plus engagé.


Le baromètre 2023 de von Rundstedt, qui s’appuie sur 2’182 personnes licenciées et 223 entreprises, montre que la recherche d’emploi après séparation s’étend en moyenne sur 6,1 mois (moins de 30 ans : ~3 mois ; 50 ans et plus : ~6,6 mois). Cela montre toute l’importance d’un accompagnement adapté à l’âge, à l’expérience, aux aspirations, car plus la transition est longue, plus l’enjeu psychologique, financier et social est grand — pour la personne, mais aussi pour l’entreprise qui la laisse partir.


Soigner la fin de la relation, c’est donner de la cohérence à la promesse employeur et transformer une contrainte en levier d’image.

ree

Accompagner la sortie pour valoriser la marque employeur

C’est précisément sur ce terrain que Valeur Plus inscrit son action. Nous considérons la transition professionnelle non comme une contrainte imposée par un départ, mais comme une véritable opportunité stratégique au service de la marque employeur. Elle défend une approche profondément humaine et éthique, convaincue qu’une séparation peut devenir une expérience constructive et respectueuse, bénéfique autant pour le collaborateur que pour l’organisation.


La méthodologie développée par Valeur Plus repose sur un parcours clair et progressif. Tout commence par un entretien tripartite qui réunit l’entreprise, le collaborateur et le coach afin de clarifier les attentes et d’aligner les objectifs. S’ensuit un travail de bilan et d’exploration pour mettre en lumière les compétences, les forces et les aspirations du coaché. Cette étape ouvre la voie à la construction d’un projet professionnel réaliste, motivant et aligné avec les réalités du marché. Vient ensuite la phase d’outils concrets : CV, lettres de motivation, profil LinkedIn, simulations d’entretien et stratégie de réseau. L’accompagnement se poursuit sur le terrain, avec un suivi actif des candidatures et un soutien régulier jusqu’à la sécurisation de la réintégration.


Au-delà de ce dispositif, Valeur Plus propose une plateforme TRE (Technique de Recherche d’Emploi) qui collabore directement avec l’Office régional de placement pour offrir des solutions subsidiées aux personnes se retrouvant en situation de chômage.


Pour les organisations, cet accompagnement représente bien plus qu’un service RH : il est un investissement dans la cohérence et la réputation. En traitant les départs avec autant de soin que les entrées, Valeur Plus aide ses clients à renforcer la confiance interne, à maintenir de bonnes relations sociales et à consolider leur attractivité sur un marché du travail exigeant.


Réconcilier l’entrée et la sortie

Lorsqu’un collaborateur arrive, il jauge la qualité de l’accueil. Lorsqu’il part, il évalue la qualité de la séparation. Les entreprises suisses ont beaucoup investi dans l’onboarding et en récoltent déjà les bénéfices en termes de fidélisation et d’image. Mais elles ne peuvent plus se contenter de négliger l’outplacement, sous peine de voir leur réputation fragilisée par des départs mal gérés.


Valeur Plus incarne cette ambition de symétrie. En proposant des dispositifs respectueux, humains et pragmatiques, elle aide les organisations à soigner leurs sorties avec autant d’attention que leurs entrées. Car une marque employeur crédible se construit autant dans le premier pas que dans le dernier. Et ce sont ces deux moments, l’entrée et la sortie, qui forgent durablement la confiance et la réputation.

 

​Réalisé par Romain Moracchini, formateur et coach

bottom of page