Être formateur d’adultes c’est quoi ? Des styles différents, chaque jour de nouveaux défis, en bref un challenge stimulant au quotidien. Former un public adulte, peu importe le contenu du cours, peut parfois se révéler être un exercice périlleux. L’humeur des participants et du formateur peut jouer un rôle déterminant dans la dynamique de groupe et influencer le bon déroulement d’un cours.
Bien entendu, il n’y a pas de formule magique au bon déroulement d’une formation, tout comme il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » groupe de participants. Cependant, il est nécessaire d’être attentif à cette fameuse dynamique de groupe dès les débuts d’une session de formation, car elle va être déterminante pour la suite du déroulement. La période d’accueil qui ouvre un cours est l’occasion de se libérer des différentes incertitudes qui pourraient planer dans l’esprit des uns et des autres. Le formateur y explique le cadre et le programme, ce qui permet d’éclaircir et de comprendre le déroulé de la formation. Les premiers échanges passés, le formateur sera en mesure de « sentir » les besoins du groupe et ainsi d'adapter son positionnement tout en conservant son propre style. Rappelons que son rôle sera de favoriser l’apprentissage, il est donc responsable de l’espace dans lequel il évolue. Par exemple, varier les méthodes de formation permet d’optimiser la transmission des savoirs tout en maintenant une dynamique de groupe positive. Le jeu, l’exposé par question, le travail en duo ou en groupes, le cours ex cathedra sont autant de possibilités d’instaurer un rythme et ainsi maintenir l’intérêt et l’attention des participants.
L’humour et la bonne humeur « Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » disait Confucius. L’humour, le sourire, la bienveillance, la motivation, la bonne humeur sont des clés essentielles sur le trousseau de chaque formateur. Elles ouvrent des portes et permettent aux formateurs et aux participants de prendre du plaisir tout en travaillant efficacement.
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Si on se réfère à l’inconscient collectif, passer 50 ans c’est être trop cher, trop lent, trop vieux, en bref, inutile. Il est temps de démonter les clichés. Imaginez que nous remplacions 50 par une nationalité ? Nous serions immédiatement, et à juste titre, soupçonnés de discrimination. Alors pourquoi stigmatiser les personnes de plus de 50 ans? Concrètement, l’employabilité ne se mesure pas en nombre de bougies sur un gâteau. Plus que d’âge, il serait légitime de parler d’attitude ou de positionnement, car c’est parfois là que le bât blesse. Qui apprécie collaborer avec quelqu’un qui commence ses phrases par « A mon époque… » ou encore « Oui, mais aujourd’hui les jeunes… » ? Qu’importe l’âge, travailler avec une personne qui manque d’adaptabilité et qui a des difficultés à se remettre en question n’est jamais agréable. Quels prétendus "défauts" pour les 50 ans et + ? Évidemment les charges sociales sont différentes, mais contrairement aux idées reçues, rien ne change à 50 ans exactement. En effet, entre 35 et 44 ans les cotisations sociales sont en moyenne de 10%, elles passent ensuite à 15% à 45 ans et à 18% à partir de 55 ans. Bien sûr, certains n’auront pas de mal à dégainer le fameux « Tu coûtes trop cher », mais finalement trop cher par rapport à qui, à quoi ? Dans une société où l’âge de la retraite a tendance à être repoussé, il est difficile d’imaginer que l’expérience soit un frein à l’employabilité. Si vous pensez que l'expérience coûte cher, essayez l'inexpérience...
A lire ces témoignages, nous sommes bien loin du quinqua réactionnaire, réfractaire au changement et incapable de se remettre en question. Évidemment, ce genre d’individu existe, mais ce n’est pas la norme. Natacha 29 ans, formatrice et coach met tout de même le doigt sur un point de vigilance. « Il arrive parfois que je me retrouve face à des employés éprouvant des difficultés quant à l’utilisation des outils digitaux notamment dans les métiers de terrains. Ces collaborateurs sont désemparés face à l’évolution de leur fonction et cela peut malheureusement créer de grandes différences dans les équipes de travail. » Emmanuel, 43 ans, formateur, en charge du recrutement dans sa précédente activité nous dit : « Je n’ai pas d’a priori, j’engagerais avec plaisir une personne de 62 ans comme une de 25. L’âge n’étant pas un critère d’embauche. » En conclusion
L’attitude et le positionnement du candidat joueront un rôle important dans le choix du recruteur. Qu’importe l’âge, si l’on fait un parallèle, une personne sortant de formation sera, elle aussi, victime des clichés : pas d’expérience, moins impliquée, ne pense qu’à sortir. Peut-être que si nous évitions de matérialiser nos propres craintes et projections en généralités, cela éviterait la stigmatisation arbitraire d’un âge. D'ailleurs, ne dit-on pas que l'âge, c'est dans la tête? |